Réseaux Humains / Réseaux Technologiques, journées d'étude de l'Université de Poitiers

Les réseaux se développent dans toutes nos institutions. Ce n'est plus une question dont on aurait le loisir de débattre gratuitement, mais c'est une réalité qu'il faut traiter. Expérience déjà ancienne dans le domaine de la recherche, cette pratique des réseaux s'étend désormais à l'administration, la gestion et, de plus en plus, fort heureusement, à l'enseignement. Internet a un rôle d'accélérateur, voire de facilitateur dans cette évolution.

Traiter cette réalité complexe, c'est mettre à disposition des outils, mais pas seulement. Il faut aussi faire en sorte que progressivement, grâce à des formations adaptées et continues, la communication sociale et pédagogique en soit renforcée. Chacun le sait, cet enjeu de communication avec de nouveaux outils n'est pas une préoccupation qui nous est propre, il est celui de notre société dans son ensemble. Voilà qui rend d'autant plus nécessaire notre implication et qui dans le même temps lui donne son sens.

Un des intérêts de cette rencontre, organisée par l'Office audiovisuel de l'Université de Poitiers et le Centre Régional de Documentation Pédagogique de Poitou-Charentes, réside dans la confrontation d'expériences différentes : celles d'étudiants, d'enseignants, de personnels techniques et d'acteurs du monde économique et culturel. L'évaluation qui est tentée est bien au niveau de cette acculturation nécessaire et progressive de tous qui consiste à maîtriser les outils d'aujourd'hui à des fins de développement des connaissances et de communication.

Cette évaluation devrait contribuer à éviter des dérives technologiques et à développer raisonnablement les technologies de l'information et de la communication dans nos institutions. C'est la raison pour laquelle il est important que ce travail puisse être poursuivi dans les années à venir. Cela est d'autant plus important que de nombreuses interrogations surgissent à propos de l'usage de ces nouveaux outils. S'il est vrai, par exemple, que l'accès aux documents de formation est désormais grandement facilité, il ne faudrait pas confondre cette facilité, cette quasi-immédiateté d'acquisition de résultats avec le processus de formation qui suppose un temps d'une autre nature. Tenter de diagnostiquer, d'identifier comment ces nouveaux outils modifient notre rapport au temps permettrait sans nul doute que nous les utilisions de manière plus adéquate pour favoriser la connaissance au-delà de l'accumulation des savoirs.