Réseaux Humains / Réseaux Technologiques, journées d'étude de l'Université de Poitiers

Ces II° Rencontres Réseaux Humains / Réseaux Technologiques, organisées par l'Office audiovisuel de l'université de Poitiers et le Centre régional de documentation pédagogique du Poitou-Charentes, en partenariat avec le Conseil Général et le Conseil Régional, sont marquées, me semble-t-il, par une double ouverture. Ouverture internationale d'abord, par la présence d'intervenants et de participants étrangers. De nombreux pays, pas seulement sur le continent américain mais aussi en Europe ont une expérience souvent plus riche que la nôtre, notamment dans le domaine de l'enseignement ouvert et à distance. Ces expériences déjà anciennes et qui ont fait l'objet de nombreuses évaluations apportent des éléments précieux aux débats de ces rencontres.

Pouvoir confronter son expérience de formateur, d'enseignant à celles d'autres acteurs de la vie sociale, celles de responsables de ressources humaines comme c'est le cas ici avec les représentants du Groupe des Banques Populaires, c'est une autre forme d'ouverture. Cette ouverture est non moins importante que la précédente au moment où les universités, tout en gardant leur vocation à la recherche, s'efforcent de développer des formations professionnalisantes. Des rencontres comme celles-ci ne peuvent qu'enrichir ces efforts de développement.

Quant au thème qui est abordé : la présence à distance, il me paraît spécialement bienvenu dans le contexte des évolutions actuelles de toutes les activités de communication où les investissements en matériels sont importants. C'est le cas de notre département, de notre région. Malheureusement, la formation indispensable ne précède pas ou ne suit pas toujours, d'où le décalage et les inégalités qui s'en suivent. L'ajustement entre l'offre et la demande, la possibilité d'utilisation des matériels par tous, sont des conditions nécessaires pour qu'on puisse parler de présence. Les outils actuels de communication doivent faciliter l'accès de tous aux différents services que peut offrir une société comme la nôtre. Notre domaine d'intervention, celui de l'accès aux savoirs, à la culture est spécifique, mais il ne peut être vivant et se développer que s'il est en symbiose avec son environnement. Nos pratiques d'enseignement, de formation, aussi innovantes soient-elles, ont tout à gagner au plus large échange.

La participation diversifiée à ces rencontres poitevines montre bien que ces préoccupations sont partagées par beaucoup. Notre université continuera à soutenir ces initiatives en espérant ainsi contribuer à apporter une réponse plus adaptée aux besoins de notre société, à la demande de tous, de ceux qui entrent à l'université et de ceux qui ont besoin de développer des compétences à quelque âge que ce soit.